dimanche 6 septembre 2015

En route pour Enampore [par Solen]

Mardi 1er Septembre, Paris, réveil 4h30 du matin. A 5h nous sommes dans le taxi en direction de Gare du Nord, pour prendre un train jusqu’à Bruxelles, puis un avion jusqu’à Dakar, pour faire 15h de bateau avant d’arriver à Ziguinchor, la ville la plus proche d’Enampore. S’il y a un truc à savoir sur la famille Benabadji, c’est qu’on DETESTE faire les choses simplement. On n’arriverait pas grandi du voyage s’il s’était passé trop vite. Ca me fait penser à un poème de Constantin Cavafy que vous pouvez lire ici

En matière d’histoires à raconter, on a Oriane qui ne s’est pas levée. Qu’on ne se lève pas pour aller à la fac ou au boulot, je veux bien. On le fait même souvent exprès. Mais avoir une panne de réveil et rater son départ en TOUR DU MONDE, là j’applaudis! Ca a beaucoup moins amusé mes parents, mais Oriane a pu prendre le train suivant pour Bruxelles et arriver à temps pour prendre l’avion. 




L’autre épisode amusant et intéressant du trajet a été le bateau de Dakar à Ziguinchor. En allant enregistrer nos bagages, on m’apprend qu’il faut payer une taxe supplémentaire pour la guitare à un autre guichet, avec tous les commerçants ramenant des marchandises en Casamance. La file est immense et chacune des personnes devant moi a une montagne de choses à peser et payer. La taxe pour ma guitare est fixe, pas de pesée, je pourrais passer directement en caisse mais on m’oblige quand même à faire la queue avec tout le monde. Ca n’a aucun sens mais ça tombe bien, le bateau ne part pas de sitôt, j’essaye d’apprendre l’harmonica et j’ai une bonne heure d’attente. De l’autre côté, il y a mon père qui est très dérangé par le fait que j’attende pour rien et qui essaye par tous les moyens de me faire passer devant les autres personnes pour que l’on gagne du temps. Un exemple opposé de non sens puisque si je n’attends pas dans la file, j’attends simplement autre part sachant que le bateau ne part pas avant que tout le monde soit enregistré. Sa réaction est normale, on est conditionné ainsi quand on mène la vie qui est la sienne au quotidien. C’est aussi pour réapprendre ces choses simples que nous prenons cette année.

On est enregistré, le bateau largue les amarres. Cabine, vue paradisiaque, vagues, vomis, dauphins et compagnie. On arrive le lendemain après-midi a Ziguinchor et après vingt minutes de voiture nous voici finalement à Enampore...

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